Les chiens, animaux sociables par nature, peuvent éprouver une grande anxiété lorsqu’ils sont contraints de rester seuls. Aboiements incessants, destruction d’objets, malpropreté : les manifestations de cette angoisse de séparation peuvent être nombreuses et difficiles à gérer pour les maîtres. Heureusement, il est possible d’apprendre à son chien à rester seul sereinement. Pour cela, il faut l’habituer à rester sans vous progressivement et lui offrir un environnement sécurisant. 

1. Habituer votre chien à la solitude dès son plus jeune âge

La période cruciale pour l’apprentissage de la solitude se situe entre les 2 et 6 mois du chiot. Durant cette phase, il est essentiel de ne pas laisser votre chiot seul trop longtemps, mais plutôt de lui faire découvrir la solitude de manière progressive. Commencez par le laisser seul quelques minutes, en augmentant graduellement la durée de vos absences. Variez ces absences, en les ponctuant de retours inopinés, afin que votre chiot ne puisse anticiper votre départ et s’angoisser. Si vous avez adopté un chien adulte, laissez-le se familiariser à son environnement, mais ne tardez pas trop à le laisser un petit peu seul si vous projetez de vous absenter régulièrement à l’avenir. 

2. Favoriser l’indépendance de votre chien

Un chien trop dépendant de son maître aura du mal à vivre la solitude sereinement. Entendez bien par là qu’il peut manifester son désespoir de manière plutôt violente : destruction, hurlements, pleurs, malpropreté, voire automutilation. Il est donc important de lui apprendre à s’occuper seul. Encouragez-le à s’amuser avec des jouets en votre absence, proposez-lui des activités masticatoires et ne le sollicitez pas constamment. Laissez-le également explorer son environnement et découvrir des endroits où il se sent en sécurité.

3. Apprendre la solitude étape par étape

1. Commencez par quitter la pièce quelques minutes, en laissant votre chien occupé avec un jouet ou un os à mâcher. Dans l’idéal, proposez-lui un jouet qu’il n’a pas l’habitude d’avoir en permanence. Il s’y intéressera davantage.
2. Revenez rapidement et félicitez-le calmement. 
3. Augmentez progressivement la durée de vos absences, en passant de quelques minutes à une demi-heure, puis une heure, et ainsi de suite. 
4. Variez les contextes : quittez la maison pour aller faire des courses, promenez votre chien avant de partir, et habituez-le à rester seul à différents moments de la journée.

4. Déjouer les signes d’angoisse de la séparation

Nous avons tous envie de cajoler notre chien et de le rassurer un maximum avant de partir de chez nous. Pourtant, il faut éviter les adieux mélodramatiques : cela risque d’angoisser votre chien. Avant de partir, évitez les rituels de départ qui pourraient stresser votre chien : ne le caressez pas excessivement, ne parlez pas d’une voix aiguë et ne répétez pas des phrases comme « à bientôt », “je reviens”, “sois sage mon toutou”. 

À votre retour, ignorez votre chien quelques minutes afin qu’il ne focalise pas son attention sur vous (même si cela vous fend le cœur). Observez attentivement son comportement pour détecter les signes d’angoisse (aboiements, gémissements, destruction d’objets, hyperactivité, hypersalivation…). Si vous remarquez ces signes, il est important de consulter un comportementaliste canin pour obtenir des conseils personnalisés. Une fois déshabillé et prêt à reprendre le cours de votre vie à la maison, caressez calmement votre chien et félicitez-le. 

5. Créer un environnement rassurant

Lorsque vous êtes absent, votre chien doit se sentir en sécurité et à l’aise dans son environnement. Offrez-lui un espace confortable et calme, comme un coin douillet avec son panier et ses jouets préférés. Vous pouvez également lui laisser un vêtement portant votre odeur, qui le rassurera en votre absence. Diffusez de la musique relaxante ou des sons apaisants pour créer une ambiance sereine.

Votre chien doit avoir accès à son petit coin. L’installation d’une cage est aussi à envisager. On imagine souvent, à tort, que la cage est une punition pour le chien, une prison. Si elle est utilisée intelligemment, ce n’est pas le cas. L’objectif est de faire de la cage un lieu rassurant pour votre animal, et de ne la fermer que pour de très courtes durées, puis, quand il y sera habitué, plus du tout. Si vous procédez ainsi, votre chien passera du temps dans sa cage pour se rassurer, même si sa porte reste grande ouverte. 

6. Gérer les absences prolongées

Si vous devez vous absenter plus de 8 heures, il est important de faire appel à un pet-sitter ou de confier votre chien à une personne de confiance qui pourra le sortir et le promener pendant votre absence. Votre chien ne peut pas se retenir de faire ses besoins trop longtemps (il est donc parfaitement inutile de le gronder si vous vous êtes absenté des heures et qu’il a fait pipi ou caca). De plus, étant un animal sociable, il a besoin de compagnie et peut souffrir de la solitude s’il reste seul trop longtemps. Vous pouvez aussi envisager de le placer dans une pension canine les journées où vous êtes le plus absent, afin qu’il soit en compagnie d’autres humains et membres de son espèce. .

Apprendre à votre chien à rester seul demande du temps, de la patience et de la cohérence au quotidien. En suivant nos conseils, vous aiderez votre animal à vivre la solitude sereinement et à développer son indépendance. N’oubliez pas que chaque chien est unique et que son rythme d’apprentissage est propre à lui. Soyez patient et adaptez votre approche aux besoins spécifiques de votre compagnon. Si votre chien ne supporte pas d’être seul, n’hésitez pas à consulter un comportementaliste canin pour arranger les choses.

Vous avez peur qu’il arrive un accident domestique à votre chien pendant vos absences ? Découvrez notre comparatif d’assurances pour chiens, idéales pour vous faire rembourser d’éventuels frais vétérinaires imprévisibles.